Depuis 2017, le Centre Hospitalier Régional (CHR) Guiglo en Côte d’Ivoire est mieux équipé en capacités de diagnostic bactériologique de laboratoire (voir rapport “Laboratoire installé à Guiglo”). En raison de cette extension de la capacité du laboratoire, d’autres diagnostics peuvent maintenant être offerts au Centre de Santé Rurale (CSR) de Tai, un petit hôpital rural près du Parc National de Tai, à une distance d’environ 80 km de Guiglo.

Le CHR Guiglo et le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bouaké ont été en constant échange de formation pour établir la méthodologie et les flux de travail nécessaires dans le laboratoire. A cet effet, plusieurs échanges de formation ont été organisés depuis mi-2017, au cours desquels le personnel du laboratoire de Guiglo a été formé pendant plusieurs semaines à Bouaké ainsi que le personnel expérimenté de Bouaké a accompagné le travail dans le laboratoire de bactério-logie de Guiglo. En avril, mai et juillet 2018, la Prof. Chantal Akoua-Koffi et le Dr Abdulaye Diarrasouba (Postdoc) ont organisé plusieurs visites à Guiglo et Tai dans le but d’établir des processus de travail dans la gestion du diagnostic en étroite collaboration avec le personnel local. Cela comprenait l’échantillonnage correct des patients, le stockage des échantillons et le traitement diagnostique à Guiglo, ainsi que le transport sûr des échantillons pour une analyse plus poussée de Tai à Guiglo et de Guiglo à Bouaké respectivement.

Grâce au projet et aux activités de formation, véhiculées par l’expertise locale, non seulement la coopération entre les hôpitaux, mais aussi les méthodes de travail internes au sein des hôpitaux se sont améliorées. Le personnel médical et de laboratoire du CHR Guiglo se réunit désormais toutes les deux semaines pour coordonner leurs activités, discuter des innovations et des problèmes concernant les projets ainsi que la routine hospitalière. Un développement similaire a déjà eu lieu au CHU Bouaké, où des représentants de tous les services rencontrent le personnel du laboratoire sur une base mensuelle. Il a été démontré qu’au cours de ces réunions, en plus des sujets pertinents pour le projet, un échange général a lieu. De tels développements peuvent contribuer à une amélioration durable de la communication même après la fin du projet et donc à la détection précoce des problèmes et à leur gestion.